walk where your heart leads you.

my heart still beating.

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1) flavio a toujours voulu rendre ses parents fiers de lui, après tout, il sait à quel point sa mère s'est sacrifiée pour pouvoir l’élever toute seul. par chance, il n'était pas un enfant mouvementé. au contraire même, petit il était plus du genre à rester dans son coin et à jouer tout seul qu'à se mêler à une foule. même si sa mère le poussait parfois à se rendre au parc public. une vraie hantise. et encore aujourd'hui, s'il veut gagner des prix lors des courses de rallye, c'est bien entendu pour son co-pilote mais aussi pour eux. il sait que plus ils remportent de prix et plus, ils ont de chance d'avoir de gros sponsors pour l'argent. non pas qu'ils en manquent mais il aime bien gâter ses proches. lui a toujours été gâté par ses parents alors maintenant qu'il peut subvenir à ses propres besoins, il souhaite rendre la pareille. surtout qu'il sait à quel point, sa mère a peur à chaque course. elle s'image un tas de scénarios et ne peut pas s'empêcher de se ronger les ongles. elle n'a sans doute jamais compris la passion de son fils pour la vitesse. sans doute aurait-elle préféré qu'il bosse dans un bureau. mais flavio n'est pas stupide, il sait que cette peur est due aussi au métier de son père.
2) son père. c'est son modèle. pourtant les deux ne sont pas si proches que ça. après tout, son père a été absent pendant toute son enfance. c'est sans doute pour cette raison que sa mère ait si peureuse à l'idée de perdre les deux hommes de sa vie. elle a passé sa vie à se ronger les ongles pour son époux lorsqu'il se trouvait en mission. néanmoins, flavio ne pourrait jamais oublié le jour où ils ont reçu un appel du commandant en chef de son père. il avait vingt ans à l'époque, il vivait toujours chez sa mère. alors qu'il rentrait d'une journée de boulot, il vit sa mère en pleurs dans le salon. son ventre se serra et il sentit la crise de panique approcher. si elle était dans cet état, cela ne pouvait que concerner son père. et, c'était bien le cas. son père était à l’hôpital, il était tombé dans une embuscade avec son groupe. il resta plusieurs semaines à l'hôpital avant que le médecin ne l'autorise à venir.
3) son retour à la vie civile ne fut guère facile. loin de là même. de nombreuses disputes éclatèrent dans la salon des casiniri. son père devait se servir d'une canne pour se déplacer et nul doute que son handicapé pesait dans le moral du père de famille. lui qui avait toujours été actif, il se trouvait là à vivre aux dépens de sa femme et de son fils. c'était difficile à supporter pour un homme comme lui. certes, avec le temps, les disputes se calmèrent. sans doute du au fait que la jeune flavio décida de quitter le logement familial. peut-être qu'il ne supportait pas que son fils le voit dans cet état. aujourd'hui, son père vient souvent le voir lorsqu'il est en course. néanmoins, il garde tout de même son caractère de militaire têtu. il n'a jamais pu formuler à voix haute ce qu'il pensait de lui. flavio aimerait bien avoir un jour, un geste d'affection de sa part mais il y a de forte chance qu'il n'en obtienne jamais.
4) était donné que son père était absent, flavio a toujours eu cet envie d'avoir un référent paternel. étant donné que ses deux grands-pères étaient morts avant sa naissance, il n'eut pas le plaisir de les rencontrer. alors, cette affection se porta sur son voisin. c'était un homme d'une quarantaine d'année qui vivait seul avec pour seule amie sa voiture. d'ailleurs, il possédait un petit garage en ville, qui certes ne marchait pas fort mais il avait ses clients habitués. un peu râleur, il accepta la présence de ce petit blondinet chez lui. et cette rencontra marqua le début de sa passion. il le regardait bricoler sa voiture avec de grands yeux émerveillés. au début, il avait interdiction de toucher aux outils mais au fils du temps, paul accepta doucement son aide. flavio avait cette soif d'apprendre, il aimait passer du temps en sa compagnie, le capot ouvert. pendant les étés, flavio avait cette joie de pouvoir travailler dans son entreprise. jusqu'à ce que celle-ci ferme, paul n'ayant plus les moyens de payer ses dettes en cours.
5) d'ailleurs, ce fut paul qui lui enseigna l'art de la conduite. ses débuts ne furent guère une réussite. il cala de nombreuses fois et lorsqu'il commença à maîtriser le volant, paul eut peur de ne pas ressortir vivant de sa propre voiture. et pourtant, il obtint son permis du premier coup. clairement, son entourage dirait que c'était un miracle ou que son inspecteur était tombé sous son charme. néanmoins, il put se pauer sa voiture quelques années après sa réussite. dès qu'il avait besoin de partir hors de la ville, il suffisait qu'il fasse un regard de chiot triste à sa mère pour que celle-ci cède et lui prête sa voiture. il avait bien tenté de faire craquer paul mais il fut bien clair à ce sujet : "jamais, je ne te prêterais ma voiture." et flavio savait qu'il ne changerait pas d'avis. même s'il lui collait son permis sous le nez.
6) plus jeune, si on lui avait demandé ce qu'il comptait faire dans la vie, il aurait répondu un simple "je l'ignore" avec un haussement d'épaule digne de flavio. mais cela a bien changé depuis. rien ne le destinait à être dans cette branche et pourtant, il ne se sent jamais aussi vivant que lorsqu'il se retrouve dans une voiture de course. la vitesse, cet adrénaline mêlée à ce stress lorsqu'ils s'approchaient des virages serrés. voilà ce qui lui plaisait dans le métier de co-pilote. il sait qu'à la moindre erreur, il peut mettre la vie en danger de son pilote et de lui-même. et c'est sans doute parce que le pilote est son meilleur ami que ce duo marche aussi bien.
7) d'ailleurs, son meilleur ami n'est pas uniquement le pilote de leur voiture de course. ezio et flavio dirigent tous deux un bar, son père avait trouvé cette idée stupide. après tout, ils n'avaient que vingt-un ans quand ils décidèrent d'acheter cet endroit. mais ce fut leur coup de coeur et ils étaient bien décidés à faire en sorte que les choses marchent. quitte à travailler nuit et jour, il ne comptait plus le nombre de nuit qu'il avait passé éveiller afin de remplir les formulaires. et c'est bien le cas, encore plus que ce que pouvait penser flavio. il avait encore bien du mal à réaliser la popularité croissante de leur bar. mais les clients viennent une fois et on peut les apercevoir de nouveau par la suite. cet endroit est là pour se détendre et oublier les tracas de la vie.
8) ezio. si flavio devait nommer une personne en qui il a une entière confiance, c'était bien lui. c'est son meilleur ami. ils se connaissent depuis l'âge de dix ans, il a toujours été présent pour lui lors des coups durs et le jeune homme ne se voit pas vivre sans sa présence. et pourtant, aujourd'hui il s'en éloigne à contre-coeur. parce qu'il est tout simplement mort de peur. parce qu'il ne contrôle pas ce qu'il ressent pour lui et qu'il ne sait pas comment réagir face à ça. cela l'angoisse et il ne veut pas perdre son amitié. le perdre lui briserait le cœur sans aucun doute. puis sachant qu'il n'a aucune chance, pourquoi prendrait-il le risque de lui dire ce qu'il se passe dans sa tête et surtout dans son cœur ? cela rendrait les choses encore plus gênantes. il se déteste presque de ressentir ça pour son meilleur ami, il n'arrive pas à le sortir de sa tête. tout revient à ezio. quand il se rends au bar, de suite son regard se porte sur le brun et lorsqu'il est en entrainement pour une future course, il n'arrive pas à se concentrer totalement. et ça, il ne supporte pas. cela l'agace et il voudrait pouvoir tout effacer. alors, il se dit que la solution est de s'éloigner, qui sait peut-être que ses sentiments diminueront et qu'il le verrait de nouveau seulement comme un ami.
9) il espère que cette solution marchera, cela le ronge de l'intérieur. néanmoins, il ne laisse rien paraître. son sourire toujours collé aux lèvres, il agit comme si de rien n'était. comme si, il n'était pas actuellement entrain de perdre son meilleur ami. il peut même entendre son coeur se fissurer face à cette douloureuse décision. il a toujours été collé à lui, ezio et flavio, les inséparables. pouvaient-ils vraiment être surnommés encore comme ça désormais ? c'était une des grandes questions qu'il pouvait se poser lorsqu'il avait le malheur de laisser son regard se poser sur diverses photos, installées chez lui.
10) dernièrement, il a décidé de recueillir un chat, il ne sait pas d'où cette idée lui est passé par la tête mais il s'est attaché à cette boule de poils. celle-ci venait sans doute pour uniquement réclamer quelques croquettes mais ayant goûté au canapé, celui-ci n'a jamais voulu le quitter. flavio le considère presque comme un colocataire, il le nourrit, lui parle. au moins, cela lui fait une présence dans son petit appartement et au moins, il ne râle jamais quand il parle d'ezio, de leurs amis, de sa colère. bon, il ne lui a pas encore trouvé de nom mais cela ne serait tardé.